Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Impression
11 novembre 2016

Make the world great again

MAKE AMERICA GREAT AGAIN! Les américains ont voulu rendre sa grandeur à l'Amérique en portant au pouvoir le plus imprévisible des candidats. Et on voit s'étendre dans le monde le même phénomène, les élections qui portent au pouvoir des gens qui ne proposent que de retourner en arrière, à un temps où la vie était belle et simple et la civilisation prestigieuse. La solution? Tordre le cou aux élites, ne plus croire ce que disent les journaux, se replier sur son petit monde, entre soi. Restaurer un État fort et autoritaire. Choisir la sécurité au détriment de la liberté.

Mais de quel âge d'or parlent ces gens? Aucun. Ont ils oublié que le monde d' avant était bien plus cruel et injuste que celui d'aujourd'hui? Veulent ils revenir à un temps où la plupart des gens mangeaient tous les jours la même chose (à supposer qu'ils mangeaient tous les jours)? Où on passait toute sa vie dans le même village ou le même quartier de sa ville, n'ayant d'autre possibilité que de reprendre le même métier que son père? Où l'on n'avait le droit que d'aimer toute sa vie la même personne? où les loisirs n'existaient pas, sauf pour une infime minorité de privilégiés qui vivaient en parasites du travail de l'immense majorité qu'ils méprisaient?

Cependant, si le monde d'avant était dur pour chaque individu pris à part, dans sa globalité il paraissait indestructible. Ce qui n'est plus le cas. La précarité a changé d'échelle! Le monde change, et il change de plus en plus vite. Fini le temps où on apprenait un métier pour la vie. Désormais, ce qu'on apprend dans sa jeunesse est dépassé en quelques années. Les jeunes vivent dans un monde que leurs ainés ne comprennent pas, et ça va en s'accélérant. Les gens d'un certain âge doivent demander de l'aide à ceux qui sont encore dans l'adolescence pour se sortir des choses du quotidien. Mais tous élisent des vieux croûtons pour diriger leur pays.

Il n'est pas question de rejeter le progrès. A part quelques crétins pathologiques, personne ne refuse les progrès des connaissances et des opportunités qu' ils offrent. Le problème c'est la vitesse de ces transformations, car il semble bien que celle ci ne peut aller qu'en s'accélérant et que les cultures, les politiques et les mentalités n'ont plus le pouvoir d'en suivre le rythme. Il faut apprendre à vivre dans un monde instable. Il est temps de ne plus dire qu'on traverse une crise, mais que l'état de crise est notre état permanent. Avec des rêves et des peurs de plus en plus intenses. En sommes nous capables? C'est cette question, la question.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Impression
Publicité
Archives
Publicité